Du 8 au 13 avril prochain, au MuCEM, à la Villa Méditerranée et à la Maison de la Région (Marseille).
Après le succès des 1ères Rencontres, dans le cadre de Marseille, capitale européenne de la culture, cette deuxième édition, organisée en partenariat avec le MUCEM et la Villa Méditerranée, poursuit un double objectif : faire connaître au grand public les cinématographies des pays arabes et créer une dynamique et des liens durables entre les réalisateurs, les publics et les acteurs culturels du monde arabe et au-delà.
Cette année, la programmation se développera en cinq sections :
A la une
Cette section présente des longs métrages récents choisis pour leurs qualités artistiques mais aussi pour leur ancrage dans l’actualité. Ce seront notamment des films qui ont fait événement comme Révolution Zendj de l’Algérien Tariq Teguia, grand prix au Festival Entrevues à Belfort ou Rags and Tatters de l’Égyptien Ahmad Abdalla, Antigone d’or au Cinémed de Montpellier.
Jeunes Talents
Cette section est celle de la découverte. Elle présente une programmation éclectique : longs et courts métrages et documentaires de cinéastes émergents d’une dizaine de pays, sélectionnés pour leur talent, l’originalité et la valeur artistique de leurs films.
Un cinéaste, un parcours
Mettre en lumière l’œuvre d’un cinéaste ayant joué un rôle important dans le renouveau du cinéma arabe actuel, tel est l’objectif de cette section. Cette année, le choix s’est porté sur Faouzi Bensaïdi, grand cinéaste marocain dont toute la filmographie sera présentée. Un cinéaste dont on ne soulignera pas assez, depuis ses courts métrages, l’originalité du regard, son exploration enjouée et toujours surprenante, de nouvelles voies cinématographiques ainsi que l’étonnant équilibre entre la force de son ancrage dans la réalité locale et son extrême ouverture sur le cinéma mondial.
Un critique, deux regards
L’originalité de cette section tient dans le croisement des regards de cinq
critiques de cinéma ou cinéphiles qui présenteront chacun un film arabe et un
film non arabe. L’idée est d’expliciter les passerelles qui dépassent les cloisonnements ethniques et culturels et de souligner l’appartenance des réalisateurs arabes à la communauté plus large des cinéastes et des artistes du monde entier. Chaque critique devra expliquer le choix de ses deux films et montrer notamment les liens existant entre eux.
Les cinq critiques et cinéphiles de cette année seront :
• Samir Arjoum, critique algérien et délégué général des Rencontres Cinématographiques de Bejaia.
• Ikbal Zalila, critique tunisien, enseignant de cinéma à l’ISAMM.
• Farouk Mardam Bey, essayiste syrien, directeur de la collection Sindbad
chez Actes Sud, et grand connaisseur du cinéma.
• Vincent Thabourey, coordinateur de l’Association Cinéma du sud et
critique de cinéma à Positif.
• Luc Joulé, réalisateur et directeur artistique du festival Image de ville à
Aix-en-Provence.
Le cousin de…
L’idée de cette session consacrée à un cinéaste venu d’un autre horizon est de
souligner les liens qui existent entre le cinéma arabe et les autres cinémas du
monde. Cette année, le « cousin » est le Tchadien Mahamat-Saleh Haroun qui s’est frayé un chemin artistique à nul autre pareil, avec une force poétique tranquille et obstinée. Primé aussi bien à Cannes (Prix du Jury en 2010 pour Un homme qui crie) qu’à Venise (Grand Prix du Jury en 2006 pour Daratt), Haroun s’est très vite imposé comme une valeur sûre sur la scène internationale. Les six films de Mahamat-Saleh Haroun présentés sont : Kalala, Expectations, Abouna, Daratt, Un homme qui crie et Grigris.