Retranscription du communiqué de presse :
La « Muestra » de Cinélatino propose une programmation originale des cinématographies latino-américaines.
Cette année, cette section se consacre à une période particulière de l’existence : l’adolescence comme âge des possibles.
Imprégnées d’une « fureur de vivre », les figures cinématographiques latino-américaines de l’adolescence sont longtemps restées celles de personnages livrés à eux-mêmes, mettant leur vie en jeu et passant à l’acte. La première section réunit les films de ce « Temps des risques ». Aujourd’hui, la parole adolescente a été largement libérée par une flopée de réalisateurs, souvent réalisatrices. En 2014, six des quatorze films de la compétition des 26es Rencontres de Toulouse abordaient les différentes facettes de l’adolescence. Une adolescence vieillie : à la différence de leurs aînés, les cinéastes contemporains ont délaissé la prime jeunesse pour aborder plutôt la fin de l’adolescence, le précipice vers l’âge adulte. Les tourments de cette transition sont auscultés dans « L’âge des explorations ».
Utopiques, désabusées, critiques, collectives ou nombrilistes, ces représentations de « L’âge des convictions » ont l’air d’avoir un regard d’avance sur le monde qui gît. Ce regard d’avance qui, l’espace d’un film, finit toujours par nous attraper, nous spectateurs, confortablement assis dans nos sièges, nous accordant tous, adolescent-es compris-es, l’illusion que l’âge des possibles est encore là.
À retenir :
Le samedi 21 mars sera projeté Crónica de un Niño Solo de Leonardo Favio (Argentine, 1965). Premier film de son réalisateur, il se veut un miroir de sa vie. Considéré comme l’un des films les plus importants du cinéma argentin, il raconte la vie d’un jeune garçon qui, entre son quartier marginal et une maison de correction, tente de conquérir ses rêves de liberté. Il est décrit comme « une œuvre remplie de sensibilité et d’une modernité étonnante dans la maîtrise du langage cinématographique ».
D’autres films projetés :
La Playa de Juan Andrés Arango (Colombie, 2012, 1h30)
Paraíso de Héctor Gálvez (Pérou, 2009, 1h29),
Gasolina de Julio Hernández Cordón (Guatemala, 2008, 1h18)
Pièces détachées d’Aarón Fernández (Mexique, 2008, 1h35)
Temporada de Patos de Fernando Eimbcke (Mexique, 2004, 1h28)
Zoológico de Rodrigo Marín (Chili, 2011, 1h08)
Te Creís la Más Linda de Che Sandoval (Chili, 2008, 1h22)
Después de Lucía de Michel Franco (Mexique, 2012, 1h40)
Pixote, la loi du plus faible de Héctor Babenco (Brésil, 1981, 2h05)
Rapado de Martín Rejtman (Argentine, 1992, 1h15)
El Vals de los Inútiles de Cájas Edison (Chili, Argentine, 2013, 1h20)
Los Deseos Concebidos de Cristián Sánchez (Chili, 1982, 2h08)
Un Mundo Secreto de Gabriel Mariño (Mexique, 2012, 1h27)
Somos Mari Pepa de Samuel Kishi Leopo (Mexique, 2013, 1h35)
etc.