Le 1er mars 2014 s’est éteint l’immense Alain Resnais, à l’âge de 91 ans. Encore en activité peu avant son décès (son dernier film, Aimer, boire et chanter sortira sur nos écrans le 26 mars prochain), le réalisateur a officié sur près de huit décennies.
Après une série de courts-métrages dans les années 1940, Resnais s’impose en 1956 avec le documentaire saisissant Nuit et brouillard. Épaulé par Marguerite Duras, il réalise son premier long en 1959 avec Hiroshima, mon amour (récemment ressorti sur nos écrans) puis poursuit dans cette veine politique avec entre autres Muriel ou le temps d’un retour (1963), La guerre est finie (1966) ou encore Stavisky (1974).
À partir des années 1980, le cinéma d’Alain Resnais prend un tournant majeur sur le plan esthétique et se nourrit de collaborations très régulières avec des acteurs fétiches (Arditi, Azéma, Dussollier). Après une série de films aux succès variables (parmi lesquels les magnifiques L’Amour à mort en 1983 et Mélo en 1986), Alain Resnais s’adjoint le talent d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri pour Smoking / No Smoking en 1993 et bien évidemment, On connaît la chanson en 1997, son plus grand succès populaire.
La décennie suivante n’est pas en reste : de l’opérette Pas sur la bouche (2003) à Vous n’avez encore rien vu (2012) en passant par Cœurs et Les Herbes folles, Alain Resnais a toujours fait preuve d’une audace et d’une vitalité sans cesse renouvelées.