À l’occasion du compte-rendu du Festival des Trois Continents, nous déplorions il y a quelques mois la menace qui planait sur les festivals de cinéma en France. Menace dont nous étions loin d’imaginer qu’elle concernerait le Festival de court-métrage de Vendôme, dont la Région Centre et la Communauté de la ville de Vendôme nous annoncent l’annulation.
Triste nouvelle pour ce festival que nous soutenions ici-même depuis quelque temps, avec un enthousiasme constant – voire croissant – d’année en année chez nos rédacteurs. Il est d’autant plus regrettable de voir Vendôme tomber dans l’oubli qu’il s’agissait, de l’aveu de nombreux confrères, d’un des festivals les mieux pourvus, bouclant l’année en cours d’un florilège du cinéma français en culotte courte.
Cette année s’y mélangeaient par exemple la bouffonnerie ubuesque avec le western pyrénéen, le documentaire-peste et la Corée du Nord sauce Jacques Tati, le tout relevé d’un film-sonde aux reflets futuristes pour une belle macédoine de propositions formelles. Une tradition du méli-mélo dont Vendôme s’était fait, en 23 éditions (excusez du peu), le cantor.
Nous ne perdons pas le plus célèbre ni le plus fréquenté des rendez-vous du court-métrage, mais l’un des seuls qui parvenaient encore à nous convaincre que ce format est un peu plus qu’une carte de visite en vue du long. Profitons-en pour saluer une dernière fois le travail des programmateurs et de toute l’équipe du festival, à qui revient le mérite d’avoir fait de ce petit glaçon du Loir-et-Cher une scène estimée du jeune cinéma français.