La justice a décidé de ne pas suivre l’avis de Fleur Pellerin qui souhaitait interdire le documentaire Salafistes aux moins de 18 ans.
L’ex-ministre de la Culture avait justifié cette décision par la présence d’images « très violentes » : le documentaire donne la parole à des prédicateurs djihadistes au Mali. Certaines scènes comportent des images d’exécutions et des vidéos de propagande de l’État islamique.
L’avocat du ministère de la Culture, Me Jacques Molinié, s’est dit « surpris par cette décision » tout en précisant que l’abaissement de l’interdiction à 16 ans était « provisoire ».
Le journaliste mauritanien Lemine Ould Salem et François Margolin, coréalisateurs, ont accueilli cette décision comme « une victoire et une défaite politique pour Fleur Pellerin, dont tous les arguments ont été démontés par le juge ».
Pour les avocats de la société Margo Cinéma, productrice de Salafistes, le juge a considéré que le film « participe bien du droit à l’information du public et que la décision de l’interdire aux mineurs de moins de dix-huit ans était entachée d’illégalité ».
Les auteurs du documentaire ont engagé une procédure sur le fond qui vise à obtenir la complète annulation de l’interdiction du film aux mineurs.