Née en 1940, la réalisatrice allemande Helma Sanders-Brahms est décédée à Berlin le 27 mai dernier à l’âge de 73 ans.
Rare sur les écrans, cette figure du Nouveau Cinéma Allemand, ancienne assistante de Sergio Corbucci et Pier Paolo Pasolini, avait réalisé un peu moins de dix longs-métrages en trente-cinq ans de carrière.
Si on passera assez rapidement sur sa dernière œuvre, Clara sorti en France en mai 2009 et fraîchement accueilli dans nos colonnes, le nom de la réalisatrice reste néanmoins associé à l’un des chefs d’œuvre du cinéma allemand : Allemagne, mère blafarde, découvert en France à partir d’avril 1981.
Fortement autobiographique (la réalisatrice est née en pleine Seconde guerre mondiale), le film retrace le destin tragique d’une mère de famille en parallèle de l’effondrement moral et historique de l’Allemagne, de l’accession au pouvoir par les Nazis à la partition du pays. À la fois ample et intime, associant fiction et images d’archives, Allemagne, mère blafarde poursuivait le travail introspectif entamé par Fassbinder sur la culpabilité allemande.