Le petit écran est dans la ligne de mire du gouvernement. En début d’année 2008, Nicolas Sarkozy annonce sa volonté d’éteindre toute diffusion de publicité à l’antenne des chaînes du service public à compter de janvier 2009. Cette décision suscite saisissement et scepticisme de la part des professionnels de l’audiovisuel, qui ont déjà envisagé à la suite de concertations la possibilité d’un service public sans publicité. Mais comment comprendre la nature et les effets de cette réforme soudaine et arbitraire? Comment le sous-financement de France Télévisions va-t-il être compensé ? « L’équilibre entre audiovisuel privé et public n’est pas une question industrielle mais politique » déclare à juste titre Denis Gheerbrant membre du conseil d’administration de la SRF, et nombreux sont ceux qui dénoncent un cadeau destiné aux chaînes privées, qui déjà allégées de leurs obligations de production et de diffusion, seront gratifiées de recettes publicitaires supplémentaires. Printemps 2008, autre sursaut : l’annonce de la nomination des présidents de France Télévisions et Radio France par l’exécutif. Un nouveau bouleversement qui va à l’encontre de l’idée d’un service public indépendant du pouvoir politique.
La parole maintenant aux professionnels de Télévisions et de Cinéma (réalisateurs, scénaristes, comédiens, responsables d’unité à France Télévisions), qui « télévisent » autour de la réforme de l’audiovisuel public : cliquez ici. Ensemble ils analysent, discutent, et interrogent la télévision pour mettre en route une autre réforme, citoyenne et téléphile.