Aujourd’hui, les films hexagonaux réalisent plus d’entrées à l’étranger qu’en France. Le cinéma français va lancer un plan de 12 millions d’euros pour soutenir l’export des œuvres audiovisuelles et conquérir de nouveaux marchés.
Avec les succès de Taken 3 et du Petit Prince, le cinéma français a de nouveau franchi le seuil des 110 millions d’entrées (111,4) à l’international en 2015. C’est la troisième meilleure année depuis plus de vingt ans selon Unifrance, l’organisme chargé de la promotion du cinéma français, avec près de 622 millions d’euros de recettes en salles. Les sociétés d’exportation de films ont atteint un niveau record de ventes avec 216 millions d’euros de recettes, soit une hausse de 11% sur un an.
« 2016 sera sans doute une moins bonne année car il n’y aura pas de films locomotives », a précisé Frédérique Bredin, la présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée. Cela s’explique par l’absence de grosses productions (comme par exemple un film de Luc Besson) ou d’énormes succès hexagonaux.
L’idée est de passer à « la vitesse supérieure » en conquérant de nouveaux territoires : l’Asie, l’Afrique et l’Amérique Latine. Le nouveau plan du Centre national du cinéma prévoit la mise en place d’un fonds de soutien de 8,5 millions d’euros destiné aux exportateurs de films, pour les encourager à vendre les films français partout dans le monde (pas seulement là où les recettes sont les plus importantes).
Ce fonds sera distribué sous forme de prime, calculée selon le nombre d’entrées réalisées par un film à l’étranger. Le montant pourra atteindre les 250 000 euros. Un bonus est prévu pour soutenir les films en langue française et les premières œuvres.