Alors que la cérémonie des César sera ouverte vendredi 22 février au soir, quelques cinémas organisent une contre-manifestation sous forme de débats dans la région Rhône-Alpes autour du système de subventions publiques : si la sélection des César est bien loin de représenter l’éclectisme et l’originalité d’un certain cinéma français, on est maintenant en mesure de douter de la survie des ovnis ou des films de qualité qui n’y sont même pas cités (notons, par exemple, l’absence conjointe de Rivette, de Rohmer ou d’Honoré). Quelques collectifs, dont le GRAC, sonnent à raison l’alarme des baisses de subventions aux associations régionales de cinéma, ainsi qu’aux festivals ou aux productions de court-métrages. Faisons le pari que quelques voix s’élèveront peut-être durant la cérémonie pour défendre le pluralisme culturel, et faire face publiquement au principal danger actuel à l’heure où le ministre de la Culture est notamment évalué sur le nombre d’entrées du cinéma français : qu’il n’existe plus, à terme, que des grosses productions destinées au passage télévisé d’après 20h, ou des longs clips publicitaires à la Langmann et Forestier.