Du 9 au 16 novembre dernier a eu lieu la cinquième édition du Festival Franco-Coréen du Film, à l’Action Christine à Paris. L’équipe (majoritairement coréenne mais aussi française) est jeune, entièrement bénévole, et surtout passionnée. Son projet, faire découvrir des auteurs reconnus en Corée mais qui ont du mal à être diffusés à l’international.
La sélection 2010 comptait 12 longs métrages inédits et récents, pour la plupart des premiers films. C’est parmi eux Vegetarian, de Lim Woo-seong, qui a été récompensé du prix du Jury Jeune Public. Les 13 courts métrages en compétition étaient aussi majoritairement de premiers opus, fiction, documentaire, animation et expérimental confondus. De cette sélection là se détachent deux films : Somewhere Unreached, dans lequel Kim Jae-won raconte avec une grande délicatesse une histoire triste, qui a reçu le prix du Jeune Public et une mention spéciale du Jury Flyasiana, et Suicide of the Quadruplets (prix du Jury Flyasiana), de Kang Jin-a, un film original à l’humour décalé.
C’est cette année le cinéaste Ryoo Seung-wan, auteur de films d’action, que le Festival a mis à l’honneur et invité. Venu présenter trois de ses films (Crazy Lee, agent secret coréen, Crying Fist et Die Bad), il a également donné une Master Class animée par Charles Tesson. Les spectateurs ont aussi pu découvrir des courts-métrages de cinéastes de renom (Bong Jun-ho, Park Chan-wook, Hong Sang-soo, Yang Ik-june…) et des avant premières : The Man from Nowhere, de Lee Jeong-beom, grand succès en Corée, et Hahaha de Hong Sang-soo, Grand Prix «~Un certain regard~» cette année à Cannes.
Le Festival s’intéresse aussi à des films plus anciens en proposant trois films d’action des années 1970, Devil! Take the Train to Hell et Quit Your Life de Park Nou-sik et Returned Single-Legged Man, de Lee Doo-yong.
Après l’homosexualité l’an dernier, c’est autour du thème des immigrés qu’ont été mis en perspective des courts-métrages français et coréens, dans la section « Regards-croisés ».
Les amateurs de cinéma coréen notamment auront ainsi été comblés par ce programme, riche de 57 films et rendu d’autant plus enthousiasmant qu’on sent qu’il est le fruit des démarches passionnées de l’équipe qui lui a permis d’exister.