Les débuts d’année ne donnent pas seulement lieu aux bonnes résolutions mais également aux premiers bilans. Dans sa lettre de janvier-février 2014, le CNC (Centre National de la Cinématographie) dévoile quelques chiffres eu égard à la production cinématographique en France l’année passée. Les conclusions de ce rapport portent sur plusieurs thèmes (nombre de films français réalisés, coût des productions, ventes à l’internationale, initiatives de soutien de la création…), tandis que la CNC semble se féliciter dans l’ensemble d’un « plébiscite » des œuvres audiovisuelles françaises en salles.
Pourtant, quelques-uns de ces chiffres pourraient bien montrer que le cinéma français n’a pas échappé miraculeusement au serrage de ceinture général. Si la production de films d’initiative française est stable ‑comme en 2010, 209 films ont été réalisés par des budgets majoritairement nationaux‑, la plupart des autres indicateurs sont en baisse. La fréquentation des salles, tout d’abord, recule de 5,3% sur toute l’année, bien que le mois de décembre 2013 montre des résultats fort positifs. En outre, le financement du cinéma comme le devis moyen des films français a diminué : de 5,10M d’euros en 2012, ce dernier est passé à 4,88M.
Du côté des bonnes nouvelles, on constate que le nombre moyen de jours de tournage augmente et que le nombre des coproductions internationales restent à peu près stable, tandis que le CNC met en place un nouveau mode de soutien au documentaire. Le rapport dévoile enfin une certaine longévité des productions françaises : « Elles génèrent des recettes bien au-delà de leur première année d’exploitation. Ainsi, 40 % des recettes des films sortis en 2004 sont générées au-delà de la première année d’exploitation. Huit ans après leur sortie en salles, 83,7 % des films français sortis en 2004 génèrent encore des recettes, que ce soit en salles, en vidéo physique, en vidéo à la demande ou à la télévision. »
Nous le savons, prudence est mère de sûreté… attendons donc les prochains chiffres pour nous réjouir tout à fait de la santé correcte de notre cinéma !