Du 21 au 31 mars, la 35e édition de Cinéma du Réel s’ouvrira au Centre Pompidou et dans quelques salles parisiennes associées. 200 films, et presque autant de rencontres pour un des plus beaux panoramas documentaires de l’année. En quatre ans, Javier Packer-Comyn a contribué à une belle ouverture du festival, il laisse en 2013 sa place à Maria Bonsanti, qui arrive du Festival dei Popoli où elle a travaillé dix ans. À travers les compétitions (Internationale, Française, Premiers Films et Courts Métrages), la moisson 2013 s’annonce riche de découvertes. Le festival met notamment en avant des expressions de la latence. Après la catastrophe ou avant l’action, c’est d’abord la parole et le quotidien qui portent les histoires. Résurgences de mémoire collective, voyages forcés ou comme seul avenir, l’intime semble plus porter vers la société que vers la famille, y compris dans les productions françaises. On retrouvera également des noms attendus, notamment les nouveaux projets de Sergei Loznitsa et de Harun Farocki. Côté rétrospectives et programmations thématiques, on signalera, comme un bel écho à No, de Pablo Larraín, actuellement en salles, un parcours du Chili de 1973 à 2013, un hommage à Stephen Dwoskin (sur qui vous pourrez lire cette semaine un dossier dans nos colonnes), un parcours de la crise de 1929 par Bernard Eisenschitz et l’Inde engagée d’Anand Patwardhan. Enfin, une programmation réalisée et animée en partenariat avec Critikat : « Pays rêvés, pays réels » , parcours filmique autour des imaginaires collectifs et géographiques, prolongement de la désormais traditionnelle table ronde de Critikat, où le 30 mars, 8 réalisateurs seront invités à évoquer leur travail sous l’angle de cette thématique.