Le continent africain, décidément, reste le grand absent des écrans. Triste constat… et toujours les mêmes questions : absence de soutien à la production, hommes et femmes orchestres à la fois producteurs, réalisateurs, éditeurs de DVD, problèmes de distribution, de salles… Absence des cinématographies d’Afrique des grands rendez-vous, de Cannes, de Venise. Même la dernière édition du Festival des trois continents de Nantes les a oubliées de sa programmation. « Pas assez de films de qualité », nous dit-on. Pourtant, le dernier Fespaco a proposé, cette année, une programmation articulée autour de pas moins de deux-cent films. Lui aussi s’est penché, une fois de plus, sur la thématique « cinéma et marché ». Il nous semble que cela fait dix, vingt, peut-être même trente ans… que ces questions-là se posent. Que les choses stagnent. Mais c’est justement parce que ces questions se posent toujours, et tant qu’elles continueront de se poser, qu’il faut louer le travail des programmateurs de certains festivals et d’associations qui travaillent sans relâche à dénicher les talents de demain, à distribuer leurs œuvres coûte que coûte. La revigorante Clap Noir propose justement cette année au Nouveau Latina, du 23 au 25 septembre, une sélection des films du Fespaco 2011, Clap sur l’Afrique. De Ouaga à l’Indochine en passant par Le Caire, faites votre marché !