Du 24 au 28 juin se déroulera au Luminor la deuxième édition du FFF – soit le Festival du Film de Fesses. Après la réussite du première opus, le nouveau programme s’avère tout aussi alléchant par sa perspective assumée de mêler films érotiques, découvertes cinématographiques et événements joyeux autour de la fesse qui est ici fêtée sourire aux lèvres. L’ouverture aux autres arts (la photographie, la littérature, la musique, ou, plus largement, l’art contemporain) est toujours une des lignes de force de cette jeune manifestation.
Une place de choix y est réservée aux formats courts par trois entrées aussi différentes les unes que les autres. Tout d’abord, une sélection de courts métrages contemporains « dévoilant un goût pour le sacré, le rituel, le mystique… et surtout le sexe, un peu différent » : parmi ces films de nationalités variées (islandais, allemand, brésilien, russe, français…), on notera la présence d’Iron Maiden, nouvelle œuvre de Virgil Vernier, et de La Isla Esta Encantada con Ustedes d’Alexander Carver et Daniel Schmidt (ancien comparse de Gabriel Abrantes). Ensuite, le CJC (Collectif Jeune Cinéma) s’associe au FFF pour une sélection inédite de courts-métrages issus de « What’s Your Flavor ? », un appel à films expérimentaux dédié à la culture queer. Enfin, le panorama contemporain s’attachera à faire (re)découvrir l’œuvre protéiforme de Bertrand Mandico avec un programme (judicieusement intitulé Fleurs de chair) de cinq de ses courts-métrages, dont le dernier en date Notre Dame des Hormones.
Par ailleurs, Mandico avait réalisé Boro in the Box programmé lors de la première édition du FFF, film dédié à la figure de Walerian Borowczyk qui a les honneurs, cette année, de la rétrospective du festival. On ne peut que saluer ce choix tant l’œuvre du cinéaste franco-polonais reste méconnue et mérite d’être redécouverte. Reconnu par ses pairs comme un génie du surréalisme, il laisse une filmographie dense et passionnante dans laquelle le FFF a pioché six de ses œuvres les plus abouties. Joie de pouvoir (re)voir sur grand écran Contes immoraux (1974) où un Fabrice Luchini fluet vante les mérites de la fellation à sa jeune cousine, ou encore contempler La Bête (1975), défiant toutes les lois du bon goût par son récit mêlant érotisme et gore ludique. Un rendez-vous immanquable.