La 32e édition de Cinéma du Réel s’est achevée il y a une semaine. Elle s’annonçait foisonnante et riche, elle le fut. Le public a répondu présent, bénéficiant d’un plus grand étalement des projections (trois par films en compétition). Difficile de faire le tour de l’ensemble, disions-nous lors de la présentation de ce rendez-vous ; cela reste le cas une fois la manifestation achevée tant les propositions cinématographiques ont été nombreuses, parfois radicales, souvent stimulantes. Quelques fois discutables aussi, mais c’est tout l’intérêt de ce festival où l’on débat à propos des questions de représentation, ce qui en fait un lieu particulièrement précieux et nécessaire. Les trois compétitions ont été d’un bon niveau, avec toute l’hétérogénéité que cela suppose ; la bonne surprise venant d’un panorama français plus relevé que ces dernières années. Cette semaine, nous mettons à l’honneur les deux principaux films primés par le jury international présidé par Sólveig Anspach. Rien à redire à ce choix, 48 de Susana de Sousa Dias et La Bocca del Lupo de Pietro Marcello sont deux réussites complètes que l’on se félicite de voir au palmarès. La semaine prochaine, le compte-rendu s’enrichira d’un regard plus large sur les compétitions, en tentant de dégager problématiques et tendances du cinéma documentaire, s’y ajouteront quelques coups de projecteur sur la foisonnante programmation hors compétition.