État de New York, XIXe siècle. Un drame a lieu en pleine nuit dans l’enceinte d’une académie militaire : un soldat a été retrouvé pendu et son cadavre mutilé. Un commissaire à la retraite, Augustus Landor (Christian Bale), est alors recruté pour enquêter sur l’affaire tandis qu’un cadet surdoué, qui n’est autre que le futur poète et romancier Edgar Allan Poe (Harry Melling), lui prête main forte. D’indices en fausses pistes, les deux investigateurs échangent bons mots et réflexions pour tenter d’identifier le coupable et briser l’omerta au sein d’une institution qui dissimule quelques secrets.
Au contraire de ses enquêteurs, le film de Scott Cooper piétine hélas pendant plus de deux heures, la faute à une mise en scène d’une platitude accablante. Plans serrés et longues focales obligent, la caméra retranscrit mollement les échanges entre les deux protagonistes et s’autorise, ici et là, quelques décrochages attendus (un plan zénithal sur la brèche d’une falaise, un travelling arrière sur une maison en flammes, etc.). Cooper cède ainsi aux sirènes d’un académisme pataud ; un comble pour un film qui cherche désespérément à ménager du mystère, à grand renfort de plans brumeux, de figures mutiques et de pistes occultes.