Nous le disions la semaine dernière : l’année cinématographique 2008 est avare en coups d’éclats, et les rares œuvres passionnantes des cinéastes attendus (Un conte de Noël d’Arnaud Desplechin ou There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson) sont loin de faire l’unanimité. La situation présente néanmoins un avantage : la possibilité de s’attarder sur des films moins médiatisés, souvent imparfaits mais pas moins intéressants, qui viennent bousculer un peu les habitudes des cinéphiles. En début d’année, Sandrine Bonnaire bouleversait avec un documentaire exemplaire (Elle s’appelle Sabine) ; la semaine dernière, Bouli Lanners prenait tout le monde par surprise avec Eldorado. Cette semaine, deux longs métrages méritent le détour : le surprenant Valse avec Bachir, inexplicablement reparti bredouille de Cannes (une discrimination supplémentaire pour les films d’animation ?) et le polar mélancolique Bons baisers de Bruges, plus complexe et émouvant que ce que sa bande-annonce laisse entendre. Finalement, 2008 ne serait-elle pas plutôt l’année de la découverte et du renouveau ?