Une semaine chaude sur Critikat ! Pas seulement parce que le beau temps est (enfin) revenu, et pas non plus par opportunisme estival… Alors qu’Année bissextile est encore sur les écrans, l’actualité cinématographique offre bien des raisons de s’interroger sur la représentation du corps. Rayon pudique mais généreux : Tournée de Mathieu Amalric, ode à sa mise en spectacle hors des diktats, qu’ils émanent du culte consumériste de la minceur ou du vieux féminisme anti-sexe (lire aussi le dossier Guiraudie/frères Larrieu, cinéastes sans actualité immédiate mais proches d’Amalric et filmeurs patentés de corps jouissants). Rayon explicite : Dirty Diaries, projet inégal mais excitant qui compile douze courts métrages porno féministes et qui fit l’ouverture, il y a deux semaines, de la deuxième édition du Paris Porn Film Fest. Au même moment, le magnat Marc Dorcel proposait ses premières démonstrations en 3D. Une expérience troublante, moins en termes de réalisme que de sensations nouvelles. Lorsqu’une fille allonge ses bras vers le spectateur, ceux-ci s’étirent de manière démesurée : il devient alors pertinent de parler de créature… On attend de pied ferme le premier Avatar du X.