La 39e Cérémonie des César, présidée par François Cluzet et animée par une Cécile de France très en forme, a largement récompensé le film de Guillaume Gallienne, Les garçons et Guillaume, à table ! qui remporte 5 César : Meilleur film, Meilleur acteur pour Guillaume Gallienne, Meilleure adaptation, Meilleur montage et Meilleur premier film. Une razzia un peu inattendue, face à des concurrents sérieux comme L’Inconnu du lac ou La Vie d’Adèle… On peut par ailleurs s’étonner de voir la même œuvre remporter les César du Meilleur film et du Meilleur premier film. Peut-être serait-il temps que l’Académie s’interroge sur son système de nominations ?
Ce ne fut pas la seule surprise de la soirée : Roman Polanski remporte son quatrième César du Meilleur réalisateur pour La Vénus à la fourrure, là où l’on attendait plutôt Alain Guiraudie ; Sandrine Kiberlain, élue Meilleure actrice pour 9 mois ferme face à Léa Seydoux (le film d’Albert Dupontel raflant également le César du Meilleur scénario original), ou encore Niels Arestrup, Meilleur second rôle masculin pour Quai d’Orsay. Des artistes méritants à la filmographie souvent exemplaire, récompensés pour des films que l’on peut poliment qualifier de mineurs.
La cérémonie a également offert de beaux moments d’émotion : Meilleur second rôle féminin pour Adèle Haenel (Suzanne), Meilleur espoir féminin pour Adèle Exarchopoulos (La Vie d’Adèle), Meilleur espoir masculin pour Pierre Deladonchamps (L’Inconnu du lac)… Les César continuent encore de fasciner occasionnellement pour leur capacité à mettre sous les feux des projecteurs des talents singuliers que l’on se délecte de voir récompensés pour des rôles qui nous ont touchés.