Valse avec Bachir d’Ari Folman la semaine dernière, Les Sept Jours de Ronit et Shlomi Elkabetz cette semaine… Ce n’est pas un hasard si les deux derniers « films de la semaine » choisis par la rédaction de Critikat viennent d’Israël. Depuis 2000, une pléthore de pépites montrent Israël sous un autre jour. Une société passée au crible de la guerre (Beaufort de Joseph Cedar), des traditions religieuses (Tehilim de Raphaël Nadjari, My Father, My Lord, de David Volach), de sa jeunesse, vivante et debout (The Bubble, d’Eytan Fox). Mais encore de la relation avec les Palestiniens, transfigurée par Eran Riklis dans ses inattendus Citronniers, ou par Eran Kolirin avec sa réjouissante fable utopiste La Visite de la fanfare, où Ronit Elkabetz excellait déjà. L’an dernier, Etgar Keret et Shira Geffen frappaient fort avec Les Méduses (Caméra d’or à Cannes), magnifique fantasme filmé et preuve qu’un film israélien ne parle pas que de guerre et de Juifs, mais d’hommes, tout simplement.