Dans une province du Nord du Sénégal, Banel et Adama vivent une parfaite idylle jusqu’au jour où ce dernier est rappelé à l’ordre : fils d’une lignée de chefs, il doit désormais prendre à son tour la tête du village. Parce qu’il préfère vivre isolé aux côtés de Banel, les doyens commencent à s’immiscer dans le quotidien du couple. Banel est envoyée aux champs, tandis qu’Adama est chargé de veiller sur le bétail. Le récit s’agence de cette manière autour d’une série de séparations et de réunions, jusqu’au surgissement d’événements funestes et presque surnaturels (une nuée d’oiseaux qui surgit de nulle part, une tempête de sable, etc.). Ramata-Toulaye Sy n’a hélas pas grand chose de plus à raconter que l’énième chronique d’un amour empêché – et pas grand-chose d’autre à montrer qu’une suite de vignettes très précieusement composées. Banel & Adama se repose en effet trop sur des plans fixes qui ressemblent parfois à des photos Instagram. On a même l’impression, devant ce film figé et qui peine à décoller, d’assister à un court-métrage gonflé en long.