Inutile de rabâcher : le court métrage peine à exister en terme de distribution et d’exploitation. Ce constat permet simplement de mettre en exergue toute la valeur du festival Côté court de Pantin qui, pour sa 18e édition, propose une fois encore d’explorer la vitalité et la créativité d’une forme d’expression qui n’a rien de mineure. Pour s’en convaincre, il faut voir et revoir, par exemple, les films de Jean-Daniel Pollet ou Luc Moullet, dont certains courts sont d’authentiques et évidentes œuvres majeures. La cohabitation de deux compétitions, fiction et expérimental-essai-art vidéo, manifeste une volonté farouche de faire écho à tous les territoires cinématographiques potentiels, avec d’inévitables ponts entre les uns et les autres. On retrouvera cette diversité d’approche dans le Panorama et dans la rétrospective « New York vs New York ». Dans cette dernière, on notera la présence de figures incontournables (Maya Deren, Stan Brakhage ou Shirley Clarke, entre autres), mais aussi de la jeune garde, dont Shana Moulton. Afin d’élargir plus encore le champ, des concerts et performances musicales seront données dans ce cadre. Bref, à Pantin, c’est avec tout le cinéma que l’on a rendez-vous. Tout court.