Un festival de cinéma est toujours plein de surprises, des meilleures comme des pires, et c’est tant mieux. Mais il est plus désagréable de ne pas pouvoir trouver la moindre raison à la présence d’un film dans une sélection : mais que diable vient faire La Famille Wolberg dans la Quinzaine des réalisateurs ? Simon Wolberg est un maire respecté, un mari fou amoureux, un père protecteur : obsédé par la famille, guidé par ses principes, droit dans ses bottes, il se retrouve confronté aux difficultés de l’existence, qui viennent mettre à l’épreuve les sacro-saints liens familiaux.
Ce mélodrame familial ne présente absolument aucun intérêt. Les « questions simples » que la réalisatrice souhaite poser – « qu’est-ce qu’un père de famille, comment un homme et une femme peuvent rester ensemble des années durant, comment laisser ses enfants partir et comment quitter son père et sa mère ? » – sont traitées avec la finesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, les dialogues sont attendus et creux, les acteurs mauvais, la mise en scène inexistante. La Famille Wolberg, c’est, au mieux, un épisode d’un feuilleton télévisé.