Réalisateur discret mais passionné, d’une constance et d’une personnalité rares dans le paysage français où il inspirait la sympathie tout en restant dans sa marge avec ses budgets serrés et les coups de main de la famille et des amis, René Féret (1945 — 2015) laisse un œuvre de dix-huit longs-métrages étalés sur cinq décennies. Depuis le 5 décembre, seize d’entre eux sont accessibles dans le coffret DVD « René Féret, 40 ans de cinéma » édité par sa société JML Productions, accompagnés entre autres d’un moyen-métrage inédit (Simon), d’une compilation des musiques de ses derniers films composées par Marie-Jeanne Séréro, et d’un livret de 60 ans incluant des extraits du journal du cinéaste. Pour les spectateurs qui n’auraient pas encore goûté à l’intelligence de ses portraits d’artistes (Nannerl, la sœur de Mozart, Anton Tchekhov — 1890), ni à son approche sans complaisance de l’inspiration autobiographique (Histoire de Paul, La Communion solennelle, Comme une étoile dans la nuit), ni à sa façon d’incarner des destins singuliers avec une sensibilité particulière qui faisait la différence avec l’académisme de l’industrie (Mystère Alexina, que Claude Berri renonça à produire au vu des rushes), un tel œuvre reste assurément à (re)découvrir.
Plus d’information sur le site dédié au cinéaste : https://www.reneferet.com/actualites/coffret-rene-feret.htm