Les nominations aux César et aux Oscars apportent leur lot de surprises et déceptions. Il est amusant de noter les correspondances entre les deux événements… La schizophrénie de l’Académie des César, un pied dans le cinéma (juste reconnaissance de La Graine et le mulet ou des Témoins), un autre dans la choucroute (l’omniprésence d’Un secret et de La Môme) montre que le cinéma français est loin d’être sorti de son complexe face au cinéma américain qui, lui, transforme souvent des nominations prestigieuses en piteux palmarès (Shakespeare in Love, Collision… on continue ?). Les Oscars 2008 ont a priori fière allure : quelques films « mineurs » mais pas honteux (Juno, Michael Clayton) affronteront des candidats plus robustes (No Country for Old Men, Reviens-moi, There Will Be Blood). La seule chose qui compte, finalement, c’est le résultat : l’an dernier, Lady Chatterley remportait le trophée avec classe, alors qu’à Hollywood, Les Infiltrés raflait le prix pour satisfaire un Scorsese vieillissant. Fin du suspense les 22 (César) et 24 février (Oscars).