La mise à mort est chez Tarantino moins une fin qu’un point de départ : le prédateur devient alors la proie de son ancienne victime, dont la fureur vengeresse, longtemps réfrénée, explose dans une déflagration de jouissance. Mais une fois apaisée, la soif de sang laisse place à une mélancolie nouvelle. Dans l’œuvre de Tarantino, la roue de la vengeance continue de tourner, encore et encore, liant bourreaux et victimes dans un même mouvement.