Les personnages de M. Night Shyamalan se sentent menacés par la résurgence d’une peur ancestrale qui s’enracine dans le temps de l’enfance. Or la porte vers ces terreurs du passé finit toujours par s’ouvrir de nouveau, libérant une angoisse qui envahit tout. Chaque image, chaque mouvement, chaque son participe alors à la reconstitution progressive de cette vision oubliée et pourtant si redoutée. Il n’y a plus d’autre choix que de faire face et d’affronter l’horreur : « voir le monde tel qu’il est vraiment », en adoptant la vulnérabilité d’un regard d’enfant.