Après avoir produit Full Monty il y a désormais quelques années, Uberto Pasolini confirme son amour pour les amusantes histoires sociales. Ici, deux jeunes Sri-Lankais dans le besoin s’évertuent pour trouver un moyen d’émigrer en Occident. Ce n’est qu’un flyer trouvé parterre qui leur donnera la clé des portes de l’Europe. En effet, il y est écrit qu’une compétition internationale de handball se tiendra en Allemagne, où le pays invité sera le Sri Lanka. Pleins d’espoir, ils décident alors de créer une équipe de toutes pièces et de se lancer dans ce sport dont ils ne connaissent cependant que le nom.
L’histoire est invraisemblable mais vraie ! Par ailleurs, le but du film n’est pas spécialement d’y croire car c’est la justesse de l’humour qui fait sa valeur. Toutes les bases de la comédie y sont, à partir des personnages qui composent une mosaïque de la diversité des caractères aptes à tenter un tel pari. Nous croirions que ces jeunes immigrés sont tous des personnes déprimées, mais nous nous apercevons que ces gens se trouvent dans une infinité de situations diverses et variées avec en commun leur simple motivation joyeuse. Certes, leur quotidien n’est pas forcément facile, mais une forme de naïveté les aide à affronter cette quête d’un ailleurs, loin du misérabilisme souvent prégnant dans ce genre de films. Par conséquent, au moment de partir, l’un d’eux réalisera que tout n’est pas rose en Europe lorsque l’on est immigré, préférant rester auprès des siens. De même, un de ses collègues employé dans un grand hôtel pour servir les serviettes aux toilettes, sera remplacé par une machine à essuyer arrivée toute fraîche d’Occident. Ainsi, petit à petit le rêve s’estompe, sans pour autant remettre en question la curiosité de ces gens. C’est ce bonheur-là qui fait finalement de Machan une fable grave sur l’amour de son propre pays plutôt que sur le désir à tout prix d’un autre. Une belle exaltation de la diversité.