Le 12 décembre, le festival de Vendôme bouclait sa 23e édition sur le triomphe de Cambodia 2099. Inattendu, le petit bidule fluorescent de Davy Chou coiffait les cadors du cru 2014 au poteau, y compris les non moins méritants Ennui Ennui de Gabriel Abrantes, Tant qu’il nous reste des fusils à pompe de Caroline Poggi et Jonathan Vinel, Geronimo de Frédéric Bayer Azem et Peine perdue d’Arthur Harari, tous couverts de lauriers après leur passage pêle-mêle à Belfort, Clermont-Ferrand, Brive et Pantin. Il faut dire que Vendôme, au passage de l’une à l’autre des vingt-deux années de son existence, s’est fait la spécialité de clore la promotion en court et de passer le témoin à la suivante, en bon festival de fin d’année. S’y enroulait donc un parfum de nouveauté dans les volutes du déjà-vu, mais d’un déjà-vu dont les films auraient pour la plupart conservé tous leurs arômes. Entre bilan façon kermesse et nouvelle récolte, les six séances de la compétition offraient aux titres en fin de course un beau tapis d’atterrissage et aux quelques nourrissons un tour de chauffe en grande pompe. De quoi donner du fil à retordre aux jurés, tant le haut niveau affiché – et constaté – de cette 23e cuvée vendômoise tranchait avec d’autres festivals, où le survol de leaders incontestés relègue le reste à un rôle de faire-valoir. Lesté d’une seule contrainte, celle de ne sélectionner que des films ayant obtenu une aide régionale, le festival avait donc les coudées franches pour faire ses emplettes. Pas si simple, donc, de piocher LE bon grain quand la proportion d’ivraie frise le néant. D’autant qu’entre les fictions, deux documentaires de grande qualité et l’animation (largement représentée avec six films au total), ardue semblait la tâche de trouver le film qui emporterait les couleurs de l’édition dans son sillage. En couronnant Davy Chou, le jury ne s’y est pourtant pas trompé et récompense non seulement l’un des plus beaux films, mais surtout un film mitoyen : une fiction découpée dans l’étoffe du réel, comme le travestissement parfait d’un conte sous la peau d’un documentaire futuriste – ou vice-versa – à la croisée de 2014, où il fut présenté à la Quinzaine, et de 2015, déjà en lice à Clermont-Ferrand. Un film plein de trous et de plis, qui chiffonne les temps pour n’en garder qu’un ballet de lueurs indatables. Qui aurait cru que cette petite ville frigorifiée du Centre offrirait un tour d’horizon dans les stratosphères (et les turbulences) du court français saison 2014 ? Et le moins que l’on puisse dire, c’est que d’un Brian Joubert diabolique à la Bibliothèque Rose, en passant par Nanouk l’esquimau à Montparnasse, Tati en Corée du Nord et une doggystyle-story, il n’y avait pas de quoi s’ennuyer.
Pudiques
À trop calculer leurs petits effets, les chantres de la demi-mesure se sont empêchés de sortir du lot. Ils sont plusieurs à s’être ainsi fait une place au soleil givré de la sélection vendômoise malgré leurs tics de conventions formels et des lourdeurs générationnelles impardonnables. Il s’en fallait de peu que certains n’accèdent à notre petit panthéon, avant que les sirènes de la posture et les fanfreluches esthétiques ne les rangent du côté des films fragiles du festival. Sous les trompettes du m’as-tu-vu, la plupart déçoivent par frilosité, avançant à tâtons sur la crête de leur dispositif instable. C’est le cas du film de Benjamin Nuel, Les Éclaireurs, qui balance malicieusement (en tout cas sur le papier) entre mélancolie et détournement de ces films de bande en roue libre qui peuplaient encore il y a peu les festivals de jeune cinéma français. Sauf qu’à trop lésiner sur le comique, Nuel embarque son comité d’ex-«Castors Junior » sur un faux-fuyant de second degré, jamais suffisamment franc pour emporter l’adhésion. Pourtant l’idée séduit d’emblée, avec la réunion vingt ans plus tard d’une faction de justiciers héroïques façon « Bibliothèque Rose » dans un routier chinois en bord de nationale. L’horizon du sitcom et de la parodie d’esthète à la OSS 117 n’est jamais loin, mais ni la tendresse, ni la potacherie, toujours trop en équilibres, ne paraissent en mesure de tirer le curseur d’un côté ou de l’autre du nuancier – qui finit fatalement par virer au gris. Même problème pour Ce monde ancien d’Idir Serghine, qui peine à s’extraire du ventre mou de sa romance aigre-douce malgré, une fois encore, un canevas prometteur. Le film tire sa beauté d’une idée simple : filmer un trio de laissés pour compte dans une zone commerciale des plus banales, comme il en existe en bordure de toutes les villes du territoire. Sauf qu’au lieu d’enregistrer l’éclosion de nouveaux possibles fictifs, de nouveaux mythes et personnages – comme Jean-Charles Hue ou Virgil Vernier l’ont fait cette année, toutes proportions gardées, avec l’Oise et la banlieue – le réalisateur se satisfait d’une petite fable de la banalité au symbolisme patachon, sans jamais tirer le moindre profit du noyau dur de son projet : offrir une histoire, et partant une imagerie neuve, au peuple des courants d’airs.
Pudibonderie encore dans Essaie de mourir jeune de Morgan Simon et Jamais Jamais d’Erwan Le Duc, « bromances » duveteuses trop en proie à la minauderie pour faire illusion. Le premier film talonne un père indigne et son fils de 25 ans dans une initiation nocturne cousue de fil blanc, avec scène de substitution, de frustration et d’humiliation sexuelle à la clef, sans que jamais ne nous quitte ce sentiment de fausseté. La faute sans doute à l’affectation des interprètes, saucissonnés d’emblée dans des figures de conventions, mais plus certainement à un défaut d’engagement pluriel, du scénario à la mise en scène en passant par l’émotion. Pourquoi passer sous silence la scène pivot de l’histoire, d’un point de vue affectif et sensuel, quand ce père, plus double qu’antagoniste, souffle à la barbe de son rejeton sa conquête du soir ? En sanglant les personnages dans leur substance, sans jamais bouger les pions de son petit champ de bataille œdipien, le réalisateur semble fermer les yeux sur l’intérêt sous-jacent de son propre film : la gémellité père-fils et sa révélation dans l’acte, soit de nature projective par l’option voyeuriste, qui verrait le fils observer son père avec la femme qu’il convoitait, soit physiquement par la participation du fils à la scène. Deux options étrangement dissimulées sous une ellipse commode, une fois la situation cochée sur le parcours ultra-balisé du scénario. Plus malin, Jamais Jamais contourne quand à lui – et c’est heureux – l’écueil du Ying et du Yang saphique qui lui pendait au nez. Comédie d’amitié vache entre deux inspectrices de police de tempérament opposé, le film s’endimanche – c’est moins heureux – d’une scène d’orgie sans surprise, qui verra s’échanger le caractère des deux femmes dans un twist presque aussi décevant que l’imagerie pourtant proscrite des silhouettes coiffés de masques d’animaux… Erwan Le Duc commet l’erreur inverse de Morgan Simon : à trop montrer le corps de ses personnages et leurs pulsions bovarystes, la mise en scène dépouille ses deux comédiennes – pourtant piquantes – de tout érotisme. Réduites à des postures, leur nudité les drape d’un accessoire de plus, sacrifiant le trouble de la chair sur l’autel de la caractérisation des personnages. Encore une victoire du scénar’.
Mais la pudibonderie ne connaîtra son comble d’hypocrisie qu’avec le mal nommé Animal Serenade de Béryl Peillard. Au passage, pourquoi un énième titre anglais pour un récit qui prétend prendre racine dans le folklore des beaufs de province ? Quitte à rivaliser sur ce terrain de petit malin on lui aurait conseillé Doggystyle, tant l’imagerie de la cagole métamorphosée en chienne frôle le ridicule des clips parodiques de Michael Youn. Et encore, c’eût été prêter des intentions trop décalées à un film qui n’en mérite pas tant, caché derrière sa façade d’autodestructivisme coquet et ses postures modeuses, même pas arty. Pour faire court, une jeune Cosette irresponsable et en manque de sensations adopte un gros berger allemand, comme on adopte un mec, pour combler des trous laissés béants par sa fillette et son abruti de mari (Kévin Azaïs des Combattants, tout en sourcils froncés et maxillaires « véner »). Peu à peu le clébard, pourtant bonne pâte, lui inflige de grosses morsures, consenties par la maîtresse. S’engage alors une relation adultérine, faite de combats, d’intimidations et de dépendance avec le toutou. Pourquoi pas – même si les métaphores autour de l’animalité commencent à sentir le moisi –, si seulement le film ne plongeait pas la tête la première dans un naturalisme putassier, confondant, au comble de la maladresse, retour à un mal primitif et misère sociale – comme si le second seyait le mieux à l’éclosion du premier. Évidemment, sous ses airs badass, aucune scène brute ou troublante (à ne pas confondre avec « gueulardes » comme le fait Béryl Peillard) à se mettre sous la dent. À trop mimer l’excès, ou à l’esquiver soigneusement, ces cinq films, trop frileux peut-être à l’idée de commettre la moindre infidélité à leur projet initial, ne dépassent pas le stade de la note d’intention. Dommage, tant certains paraissent aux portes d’un univers dont le spectateur cherchait désespérément la clef. L’antidote tout désigné à cette épidémie de constipation résidait dans Ennui Ennui, déjà commenté, qui manœuvre avec une habileté sans pareils entre gags scatos et oraison funèbre- sans peur du « qu’en dira-t-on ».
La Grande Récré
Direction désormais le haut du panier, avec un premier bémol à placer sur Les Enfants de Jean-Sébastien Chauvin, un peu déboussolé par sa surcharge d’intentions. Une catégorie à part entière semblait rendre hommage à l’imaginaire des enfants, ou à un ton de légèreté auquel la mise en scène rend tous les honneurs. L’âge de l’enfance traverse ces films sans distinction d’âge et dresse un arc allant des premières découvertes, d’une sensation, d’un état, aux méchancetés crasses en passant par les enfants eux-mêmes, au sens le plus littéral. C’est d’ailleurs le sujet de cette ode à la toute puissance de l’imaginaire des Enfants de Chauvin, malheureusement cadenassée sous des répliques bien trop adultes pour qu’on y croie. Le film, assez original sous ses airs de conte horrifique à la Shyamalan, s’embourbe dans un jeu de piste un peu trop fléché et fait de chaque boucle du drame une petite épiphanie intentionnelle. On ne demanderait qu’à y croire, si seulement ces enfants presque parfaits n’étaient pas que des êtres de papiers, tout droit sortis d’une note d’auteur. Les réussites du film – son univers, l’atmosphère qui en émane réellement – sont à mettre au compte de la musique d’Ulysse Klotz, à qui Chauvin finit d’ailleurs par céder les clefs de la mise en scène dans un générique de fin élastique (étonnamment étiré jusqu’à 30 minutes, seuil du moyen-métrage) où la soucoupe de sauvetage des enfants en question traverse une série de tableaux galactiques sur les nappes du compositeur. En bon film de sale gosse, Geronimo de Frédéric Bayer Azem s’illustre quant à lui par son ADN continuellement buissonnier. Sauf que les morveux en question ne sont pas les enfants du film, petit clan d’indiens rassemblé sous l’autorité de Geronimo, pilote hors-pair d’auto-tamponneuses, mais la bande de Parisiens venue cramer ses derniers deniers en churros, en bière et en défis nonchalants. Le film ressemble à un long teaser qui aurait mal tourné, fuguant de sa durée promotionnelle pour nous en dire plus, chaque séquence obtenue au prix d’un étrange sursis. S’en dégage une sorte de trailer de Western pyrénéen, fait de crépitements versicolores, dont la narration décousue aurait abdiqué – de manière assumée – devant la tentation du jukebox : chaque nouveau morceau relançant sans cesse la fiction et ses péripéties dans une direction imprévisible – sautillant du duel auto-tamponné au pugilat, en passant par la bluette, comme le ferait un enfant avec ses Playmobil. De sales gosses, il sera toujours question dans Boucle piqué, le nouveau documentaire du tandem à la source de Nos fiançailles, remarqué à Brive en 2012. Penchées cette fois-ci sur une petite équipe de prestige en stage de patinage artistique, Chloé Mahieu et Lina Pinell s’avancent au plus près de leur bande de filles coincée dans l’étau de l’exigence, incarnée par un entraîneur draconien, et de la pression du groupe. Flirtant par moment avec les saillies les plus croustillantes de l’émission Strip-tease, notamment lorsque apparaît ce personnage d’entraîneur maniéré aux méthodes de tyran, le film fait la part belle à son petit théâtre de la cruauté, quand dans les creux de la bande s’aiguisent les canines des chipies au dépend des souffre-douleurs. Achevant de calquer leur méthode de tournage sur le jusqu’au-boutisme de l’entraîneur, les réalisatrices se fendent d’une scène de victimisation limite, offrant un écho d’humiliation aux gifles verbales que distribue le coach à tour de bras. Ainsi dans l’intimité de leur chambre d’hôtel, trois filles déculottent par méchanceté la plus faible d’entre elles sous l’œil imperturbable d’une caméra qu’aucun excès ne semble pouvoir faire sortir de ses gonds.
Sur un autre registre, la vraie-fausse candeur d’Inupiluk offrait un parfait contrepoint de tendresse à ce voyeurisme peste. Come-back heureux aux sources du court pour Sébastien Betbeder, puisque sa nouvelle bluette fraternelle empoche le prix Jean Vigo 2014, un an à peine après son premier long Deux automnes trois hivers. Télescopant Nanouk l’esquimau et un burlesque nonchalant à la Peretjatko, Inupiluk est peut-être le film le plus purement enfantin de la compétition de cette année. Par un concours de circonstance farfelu, deux patachons désœuvrés reçoivent la visite de deux chasseurs groenlandais pour la première fois de sortie hors de leur village natal. Le récit ronronne dans un premier temps sur les sentiers de sa petite mécanique mollassonne, avant de toucher par un usage homéopathique du super 8, sa mire secrète : le film de famille. Convoquée pour une fois à bon escient, les plans fixés dans le grain de la pellicule reflètent une idée enfantine : ils prennent en charge les premières sensations des Inuits, comme le premier bain dans l’océan, le premier toucher d’une écorce de pin ou l’embrun fouettant leur visage buriné. Ainsi, la pellicule extrait tranquillement les personnages du lit de la fiction, pour les installer dans celui du film de famille, dont l’un des usages possibles consiste bien à enregistrer l’émerveillement des enfants dans une compile des « premières fois » (naissances, premiers pas, premiers mots, etc.). En dépit d’une tendance fâcheuse à la polissonnerie de convention – avec son duo comique un poil trop « macaignien » – Inupiluk fait mouche en prenant le parti de la tendresse, désamorçant malicieusement tous les écueils paternalistes charriés par la tradition des fictions d’ethnographes à la Jean Rouch – si brillantes soient-elles par ailleurs. Rare film de la compétition en prise avec « l’homme » (avec Aïssa, de Clément Tréhin Lalanne), la comédie de Betbeder a eu la bonne idée de détonner dans une sélection (et un format) plutôt acquise aux dispositifs formels.
Aux frontières du réel
Enfin, nous finirons l’état des lieux sur deux films dégourdis qui sortent du lot par l’intelligence de leur mise en scène du réel – pas vraiment monnaie courante dans les festivals de courts, dont les bornes se situent d’ordinaire entre le récit d’apprentissage et la romance décharnée. Le premier vaudrait pour son sujet seul, une visite guidée dans les circuits touristiques nord-coréens, si Marie Voignier ne venait l’enrober d’un dispositif de désynchronisation directement emprunté au genre comique, dont elle tire un usage contraire. Dans le sillage de Tati, la réalisatrice suspend tout environnement sonore au profit de quelques bruitages clefs, comme le bruit des pas, du trafic et des klaxons, sans qu’aucune voix n’en perturbe le cours tranquille. Des sous-titres assument une narration réduite à son plus simple appareil, distillant sa colonne d’informations au compte-goutte, comme la passion de Kim 1er pour le cinéma hollywoodien, et chaque mensuration de statue scrupuleusement divulguée par les guides (seules sources officielle données au public occidental, le volet historique étant destiné au peuple coréen). Vidé de la moindre trace de comique, Tourisme international évoque une version inquiétée du cinéma de Tati, où l’ordre totalitaire du monde moderne de Playtime aurait définitivement gagné la partie, immunisé contre tous les facteurs d’agitation possibles. En coupant le son de la scène nord-coréenne, Marie Voignier dévoile non seulement le paradoxe d’un pays contrôlant son image jusque dans les moindres détails, mais qui s’est de surcroît construit comme une image : tout y apparaît chorégraphié, mis en scène, répété, de son histoire mensongère à ses « villes-décorum », où chaque citoyen semble disposé comme une silhouette à usage unique par la main d’un instructeur militaire – ou d’un enfant installant ses petits soldats en plastiques.
Dans un tout autre style, Cambodia 2099 compose lui aussi avec les contraintes du réel pour en dévoiler les dessous. Tourné en trois jours avec deux bouts de ficelles, Davy Chou s’offre une fiction entièrement construite à partir de matériaux documentaires. Armé d’une économie record, rarement la sidération n’aura coûté si peu cher. Sur « Diamond Island », vitrine de la modernité cambodgienne, des adolescents rêves d’évasion, d’amour et de voyage dans le futur, à bord de scooters bon marché filmés comme des essaims de couples nubiles, ou d’étranges créatures siamoises, mi-mécaniques mi-romantiques. Le travail d’extinction progressif du son, aidé dans sa quête de visions d’outre-temps par une photographie somptueusement futuriste, plonge le spectateur dans un trou de ver, aux confins d’un trip luminescent qui le recrachera étourdit sous un halo de blancheur muette, en creux d’un monde où le temps se serait arrêté, emprisonné dans l’éclat des néons. Généreuse alternative à Christopher Nolan, Davy Chou invente le film-sonde et offre à Vendôme son Interstellar fauché, mais pas moins vertigineux pour autant.
Il faut mettre au crédit de cette édition 2014 d’avoir osé – pour le dire vite, mais le dire quand même – un tir groupé sur les tendances les plus mutantes de la jeune création contemporaine. Devant Tant qu’il nous reste des fusils à pompe, Ennui Ennui, Tourisme international, Cambodia 2099, Boucle piqué ou encore Si jamais nous devons disparaître ce sera sans inquiétude mais en combattant jusqu’à la fin de Jean-Gabriel Périot et Inupiluk, il faut bien dire que le festival adresse un signe fort aux essais les plus transgéniques, à mi chemin entre le cinéma, l’expérimental, la TV, la pub et le clip. Exit le naturalisme pompier, réduit – une fois n’est pas coutume – à la portion congrue d’une compétition qui aura su mettre les sens à l’honneur. Et ce ne sont pas les distinctions accordées à Cambodia 2099 et Si jamais nous devons disparaître ce sera sans inquiétude mais en combattant jusqu’à la fin, expérience de transe musicale, qui nous feront mentir.