Rétrospectivement, 2014 fut une année bien étrange. Aucun chef d’œuvre terrassant qui mettrait tout le monde d’accord, peu de chocs émotionnels et/ou esthétiques redistribuant les cartes de l’ordre cinématographique mondial, de très rares découvertes et surtout beaucoup de déceptions… 2014 aurait tout aussi bien pu être 2010 ou 2020 tant elle fait figure d’année zéro, une année blanche qui compterait presque pour rien. Et pourtant : lorsque, par la magie des comptages rigoureux auxquels nous nous livrons chaque année pour établir notre classement, est enfin apparu le résultat final, sa belle cohérence, son impeccable tenue nous ont presque étonné. C’est un paradoxe : de cette année tout au long de laquelle nous avons souvent pesté contre la piètre qualité des films que nous avons vus, se détache ce qui est peut-être l’un des plus beaux tops de notre rédaction – un top qui a du sens, puisqu’il vient à point nommé pour célébrer notre 10e anniversaire…
Ce qui surprend peut-être d’emblée en regardant ce classement, c’est l’austérité de la plupart des films qui le constituent. Les expérimentations visuelles et sonores presque radicales de Jonathan Glazer (Under the Skin, 1er de ce classement) font écho à la 3D existentielle de Godard (Adieu au langage, 3e) et aux cauchemars résidentiels mis en scène par Kleber Mendonça Filho (Les Bruits de Recife, 8e), comme l’autoportrait de Joaquim Pinto (Et maintenant ?, 5e) renvoie d’une certaine façon à la minutieuse dissection de l’appareil universitaire américain par Frederick Wiseman (At Berkeley, 6e). Sous ses airs de Twin Peaks dans les royaumes du Nord, la mini-série de Bruno Dumont (P’tit Quinquin, 2e) reste bel et bien l’œuvre de l’auteur de L’Humanité, et les films d’animation Ghibli d’Isao Takahata (Le Conte de la Princesse Kaguya, 4e) et de Hayao Miyazaki (Le vent se lève, 7e) ont marqué, l’un sur la forme, l’autre sur le fond, par la manière très dépouillée avec laquelle ils se sont emparés de leurs sujets. Même la funeste émotion qui étreint The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson (9e) et la noirceur apocalyptique et grand-guignolesque du thriller conjugal de David Fincher (Gone Girl, 10e) impressionnent dans les filmographies respectives de leurs auteurs.
La parole coupée
Quel est ce monde dans lequel nous vivons, s’interrogent ces cinéastes ? Sommes-nous encore capables de nous comprendre, et même de nous parler ? Godard le prophétise lui-même dans un titre sans équivoque. La parole est multiple : elle est témoignage (Et maintenant ?, The Grand Budapest Hotel), transmission (At Berkeley), féérie (Le Conte de la Princesse Kaguya), séduction (Her, 20e), création (L’Institutrice, 17e) mais aussi accusation (Gone Girl), cacophonie (Les Bruits de Recife), danger (Night Moves, 14e)… Le silence ne vaut pas mieux : il est le refuge du prédateur (Under the Skin), du meurtrier (Night Moves) ou du dépressif (Le Conte de la Princesse Kaguya). La beauté du verbe appartient à ceux qui savent en faire usage. Le héros de Le vent se lève le résume en quelques vers de Paul Valéry : « Le vent se lève, il faut tenter de vivre ». Le vent, le souffle, la parole : rien n’est perdu, semble nous dire Miyazaki, et Scarlett Johansson elle-même incarne plutôt bien cette idée. L’une des plus belles voix du cinéma envoûte le pauvre Joaquin Phoenix de toute sa volupté dans Her ; faites-la taire, et elle s’incarne en alien mutique et cannibale dans Under the Skin…
Cet être venu d’ailleurs, E.T. ultra-charnel qui terrifie autant qu’il suscite l’empathie, est au sommet de notre classement. Film protéiforme qui semble muter en permanence, Under the Skin a le génie d’avoir pour tête d’affiche une actrice dont le corps souvent fantasmé sur papier glacé incarne dans le film le désir irrépressible, le danger absolu dans une mise en scène qui le montre pourtant sous son jour le plus cru, le plus réaliste. Ce corps qui n’est qu’une enveloppe ici est carrément inexistant chez Spike Jonze, qui n’en garde que la voix. Jonathan Glazer le triture, le martyrise, et fait du monstre une victime de cette Terre qu’il est venu conquérir. Mais quel est cet endroit où nous vivons ? La Princesse Kaguya y trouve la joie et le malheur, mais ce n’est qu’une fois contrainte de quitter la Terre qu’elle comprend ce qu’elle perd. Dans Interstellar (12e), l’Homme se voit contraint de la fuir avant qu’elle ne le détruise, mais ne songe qu’à une chose : la reconstruire ailleurs. La Terre, c’est la maison, la mère, et ce lieu est autant chargé de souvenirs et de bonheur que générateur d’angoisses, de chagrin et de regrets. Plus rien ne peut protéger, plus rien ne tient debout : le monde s’écroule (Interstellar), les lieux qui nous protégeaient autrefois ne sont plus que danger (Les Bruits de Recife) ou ruines (The Grand Budapest Hotel), on ne peut plus faire confiance à personne (Under the Skin, Gone Girl, Night Moves) et même les immortels veulent mourir (Only Lovers Left Alive, 15e).
Cinémas d’ailleurs
Cette noirceur transcende toutes les nationalités, tous les genres, tous les types de cinéastes, des plus accomplis aux plus jeunes. La grande variété des profils qui composent ce classement montre à quel point le cinéma, peut-être plus que jamais, est imprégné des échos de notre monde… mais les films les plus forts, les plus marquants, cette année, sont venus de partout. De façon surprenante, néanmoins, le cinéma américain fait pâle figure. Malgré sa vedette américaine, Under the Skin est un film britannique, et il faut attendre la 6e place pour retrouver le premier film américain (le documentaire At Berkeley) et la 8e pour trouver le premier des deux films de fiction US du classement (The Grand Budapest Hotel). Si le nombre augmente entre la 11e et la 20e place (six films américains), le constat est sans appel : en 2014, les grands cinéastes américains ont répondu aux abonnés absents ou ont déçu. C’est encore pire pour le cinéma français : deux films dans les dix premiers (dont une mini-série), un seul dans les dix suivants. Dumont, Godard, Bonello (Saint Laurent arrive 13e) : trois cinéastes radicalement différents, trois approches, trois formats qui pourraient à eux-seuls résumer la complexité et la diversité du cinéma hexagonal s’ils ne donnaient pas l’impression d’être les trois arbres qui cachent une forêt en piteux état. Quant à la double présence dans le top 10 de deux productions Ghibli, loin de témoigner de la belle santé du célèbre studio d’animation japonais (Miyazaki à la retraite, l’entreprise va mettre son activité en suspens pour une durée indéterminée), elle atteste néanmoins de la sidérante qualité artistique de ses cinéastes. Mais qui produira leurs prochains films ?
Un peu à part, les films du Portugais Joaquim Pinto et du Brésilien Kleber Mendonça Filho sont d’heureuses surprises. Paradoxalement, elles soulignent la difficulté pour certains pays à faire connaître au plus grand nombre les œuvres des plus singuliers de leurs cinéastes. Diffusé dans une seule salle parisienne à raison d’une seule séance par jour, Et maintenant ? a été vu par une petite partie de notre rédaction, qui l’a pourtant hissé dans les sommets du classement. Le film serait peut-être le premier de ce top 10 de Critikat s’il avait été diffusé dans de bonnes conditions. Mais il est là, et nous ne sommes pas peu fiers de le soutenir, à notre façon, en espérant que vous preniez le relais.
Les classements des rédacteurs
Vincent Avenel
— 1. Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch
— 2. Mister Babadook de Jennifer Kent
— 3. Locke de Steven Knight
— 4. Gloria de Sebastián Lelio
— 5. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
— 6. Les Boxtrolls de Graham Annable et Anthony Stacchi
— 7. Les Combattants de Thomas Cailley
— 8. In the Family de Patrick Wang
— 9. Le Conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata
— 10. Edge of Tomorrow de Doug Liman
Estelle Bayon
— 1. P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 2. Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch
— 3. L’Institutrice de Nadav Lapid
— 4. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
— 5. Les Bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho
— 6. Saint Laurent de Bertrand Bonello
— 7. Aimer, boire et chanter d’Alain Resnais
— 8. Maps to the Stars de David Cronenberg
— 9. L’amour est un crime parfait d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu
— 10. Tonnerre de Guillaume Brac
Ariane Beauvillard
— 1. Interstellar de Christopher Nolan
— 2. At Berkeley de Frederick Wiseman
— 3. Le vent se lève de Hayao Miyazaki
— 4. P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 5. Jersey Boys de Clint Eastwood
Louis Blanchot
— 1. Gone Girl de David Fincher et Aimer, boire et chanter d’Alain Resnais
— 3. Under the Skin de Jonathan Glazer et Adieu au langage de Jean-Luc Godard
— 5. Night Moves de Kelly Reichardt et Saint Laurent de Bertrand Bonello
— 7. Computer Chess d’Andrew Bujalski et P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 9. Interstellar de Christopher Nolan et Mille Soleils de Mate Diop
Frédéric Caillard
— 1. Wrong Cops de Quentin Dupieux
— 2. Mommy de Xavier Dolan, P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 4. Métabolisme de Corneliu Porumboiu
— 5. L’Étrange Couleur des larmes de ton corps de Bruno Forzani et Hélène Cattet, Under the Skin de Jonathan Glazer
— 7. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, Blue Ruin de Jeremy Saulnier, Night Moves de Kelly Reichardt
— 10. L’Incroyable Histoire de Winter le dauphin 2 de Charles Martin Smith
Mentions spéciales reprises Ramrod d’André de Toth et Cutter’s Way d’Ivan Passer.
Théo Charrière
— 1. Adieu au langage de Jean-Luc Godard
— 2. Maps to the Stars de David Cronenberg
— 3. Gone Girl de David Fincher
— 4. Le Paradis d’Alain Cavalier
— 5. Under the Skin de Jonathan Glazer
— 6. Le vent se lève de Hayao Miyazaki
— 7. P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 8. Les Bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho
— 9. L’Étudiant de Darezhan Omirbaev
— 10. 3x3D de Jean-Luc Godard, Peter Greenaway et Edgar Pêra (segment de Jean-Luc Godard)
Sophia Collet
— 1. Adieu au langage de Jean-Luc Godard
— 2. Le Conte de la Princesse Kaguya d’Isao Takahata
— 3. Maps to the Stars de David Cronenberg
— 4. Et maintenant ? de Joaquim Pinto
— 5. Mange tes morts – Tu ne diras point de Jean-Charles Hue
— 6. Les Bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho
— 7. P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 8. Le vent se lève de Hayao Miyazaki
— 9. Real de Kiyoshi Kurosawa / Sunhi de Hong Sang-soo
Olivia Cooper Hadjian
— 1. Interstellar de Christopher Nolan
— 2. Adieu au langage de Jean-Luc Godard
— 3. La Belle Jeunesse de Jaime Rosales
— 4. Nymphomaniac – Volume 1 et Nymphomaniac – Volume 2 de Lars von Trier
— 5. Her de Spike Jonze
— 6. Maps to the Stars de David Cronenberg
— 7. L’Institutrice de Nadav Lapid
— 8. P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 9. Iranien de Mehran Tamadon
— 10. Le Paradis d’Alain Cavalier
Et aussi Whispers of the Cities de Kasim Abid, Chantier A de Lucie Dèche et Tarek Sami, Il Segreto de cyop&kaf…
Adrien Dénouette
— 1. Under the Skin de Jonathan Glazer, Night Moves de Kelly Reichardt, Gone Girl de David Fincher
— 4. P’tit Quinquin de Bruno Dumont, Mercuriales de Virgil Vernier, Mange tes morts – Tu ne diras point de Jean-Charles Hue
— 7. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, Le vent se lève de Hayao Miyazaki, Interstellar de Christopher Nolan, Saint-Laurent de Bertrand Bonello
Clément Graminiès
— 1. Et maintenant ? de Joaquim Pinto
— 2. Under the Skin de Jonathan Glazer
— 3. Timbuktu d’Abderrahmane Sissako
— 4. Gone Girl de David Fincher
— 5. Le vent se lève d’Hayao Miyazaki
— 6. Le Conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata
— 7. P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 8. At Berkeley de Frederick Wiseman
— 9. Sils Maria d’Olivier Assayas
— 10. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson, Night Moves de Kelly Reichardt
Arnaud Hée
— 1. Adieu au langage de Jean-Luc Godard (et Les Dés-3-astres de Jean-Luc Godard dans le film collectif 3X3D)
— 2. Le Conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata, At Berkeley et National Gallery de Frederick Wiseman, Comrades de Bill Douglas, Les Trois Sœurs du Yunnan de Wang Bing, Les Bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho
— 7. L’Institutrice de Nadav Lapid, Sunhi de Hong Sang-soo, Maïdan de Sergei Loznitsa, Of Men and War de Laurent-Bécue Renard
Quentin Le Goff
— 1. Les Bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho
— 2. Mercuriales de Virgil Vernier
— 3. Maps to the Stars de David Cronenberg
— 4. Under the Skin de Jonathan Glazer
— 5. P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 6. Wrong Cops de Quentin Dupieux
— 7. Fils de de HPG
— 8. Adieu au langage de Jean-Luc Godard
— 9. Les Trois Sœurs du Yunnan de Wang Bing
— 10. Gone Girl de David Fincher
Eva Markovits
— 1. 12 Years a Slave de Steve McQueen
— 2. Gone Girl de David Fincher
— 3. Mille Soleils de Mati Diop
— 4. Party Girl de Marie Amachoukeli, Claire Burger et Samuel Theis
— 5. Interstellar de Christopher Nolan
— 6. Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch
— 7. Night Moves de Kelly Reichardt
— 8. Ida de Pawel Pawlikowski
— 9. Nebraska d’Alexander Payne
— 10. Bande de filles de Céline Sciamma
Julien Marsa
— 1. At Berkeley de Frederick Wiseman
— 2. Adieu au langage de Jean-Luc Godard
— 3. Portrait of Jason de Shirley Clarke
— 4. National Gallery de Frederick Wiseman
— 5. La Ligne de partage des eaux de Dominique Marchais
— 6. L’Étrange Petit Chat de Ramon Zürcher
— 7. Braddock America de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler
— 8. Le Conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata
— 9. Les Bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho
— 10. Wrong Cops de Quentin Dupieux
Ursula Michel
— 1. Under the Skin de Jonathan Glazer
— 2. Gerontophilia de Bruce LaBruce
— 3. Her de Spike Jonze
— 4. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
— 5. Night Call de Dan Gilroy
— 6. Enemy de Denis Villeneuve
— 7. L’Incomprise d’Asia Argento
— 8. Black Coal de Diao Yinan
— 9. White Bird de Gregg Araki
— 10. The Raid 2 de Gareth Evans
Carole Milleliri
— 1. Et maintenant ? de Joaquim Pinto
— 2. Une histoire banale d’Audrey Estrougo
— 3. Nymphomaniac – Volume 1 de Lars Von Trier
— 4. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
— 5. Gone Girl de David Fincher
— 6. Noor de Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti
— 7. Boyhood de Richard Linklater
— 8. Les Combattants de Thomas Cailley
— 9. Les Amants électriques de Bill Plympton
— 10. Bande de filles de Céline Sciamma
Adrien Mitterrand
— 1. Le vent se lève d’Hayao Miyazaki
— 2. At Berkeley et National Gallery de Frederick Wiseman
— 4. Le Conte de la Princesse Kaguya d’Isao Takahata
— 5. Territoire de la liberté d’Alexander Kuznetsov
— 6. Night Call de Dan Gilroy
— 7. Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch
— 8. Boyhood de Richard Linklater
— 9. Maps to the Stars de David Cronenberg
— 10. Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées de Peter Jackson
Mention spéciale à la série P’tit Quinquin de Bruno Dumont
Josué Morel
— 1. Adieu au langage de Jean-Luc Godard
— 2. Under the Skin de Jonathan Glazer
— 3. Maps to the Stars de David Cronenberg
— 4. P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 5. Le Paradis d’Alain Cavalier
— 6. Love Is Strange d’Ira Sachs
— 7. Pasolini d’Abel Ferrara
— 8. Les Bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho
— 9. Au revoir l’été de Kôji Fukada
— 10. The Raid 2 de Gareth Evans
Pierre-Édouard Peillon
— 1. Le vent se lève de Hayao Miyazaki
— 2. Et maintenant ? de Joaquim Pinto
— 3. Under the Skin de Jonathan Glazer
— 4. Les Bruits de Recife de Kleber Mendonça Filho
— 5. Mange tes morts – tu ne diras point de Jean-Charles Hue
— 6. Mercuriales de Virgil Vernier
— 7. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
— 8. Night Moves de Kelly Reichardt
— 9. Boyhood de Richard Linklater
— 10. Maps to the Stars de David Cronenberg
Raphaëlle Pireyre
— 1. Et maintenant ? de Joaquim Pinto
— 2. Le Conte de la Princesse Kaguya d’Isao Takahata
— 3. P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 4. São Bernardo de Leon Hirszman
— 5. Les Trois Sœurs du Yunnan de Wang Bing
— 6. Under the Skin de Jonathan Glazer
— 7. Bande de filles de Céline Sciamma
— 8. Le Garçon et le monde d’Alê Abreu
— 9. Saint Laurent de Bertrand Bonello
— 10. La Chambre bleue de Mathieu Amalric
Morgan Pokée
— 1. Saint Laurent de Bertrand Bonello
— 2. Under the Skin de Jonathan Glazer
— 3. L’Institutrice de Nadav Lapid
— 4. P’tit Quinquin de Bruno Dumont
— 5. Night Moves de Kelly Reichardt
— 6. Sils Maria d’Olivier Assayas
— 7. Et maintenant ? de Joaquim Pinto
— 8. Gone Girl de David Fincher
— 9. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
— 10. Eden de Mia Hansen-Løve
Fabien Reyre
— 1. Interstellar de Christopher Nolan
— 2. Under the Skin de Jonathan Glazer
— 3. Gone Girl de David Fincher
— 4. Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch
— 5. Eastern Boys de Robin Campillo
— 6. Saint Laurent de Bertrand Bonello
— 7. Sils Maria d’Olivier Assayas
— 8. Love Is Strange d’Ira Sachs
— 9. Le Conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata
— 10. The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson
Théo Ribeton
— 1. Under the Skin de Jonathan Glazer
— 2. Night Moves de Kelly Reichardt
— 3. Timbuktu d’Abderrahmane Sissako
— 4. Computer Chess d’Andrew Bujalski
— 5. Le vent se lève de Hayao Miyazaki
— 6. Saint Laurent de Bertrand Bonello
— 7. Légendes vivantes d’Adam McKay
— 8. Deux jours, une nuit de Jean-Pierre et Luc Dardenne
— 9. Her de Spike Jonze
— 10. Eden de Mia Hansen-Løve
Benoît Smith
— 1. At Berkeley de Frederick Wiseman
— 2. Détective Dee II : La Légende du dragon des mers de Tsui Hark
— 3. Le Conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata
— 4. Le Grand Paysage d’Alexis Droeven, Il a plu sur le grand paysage de Jean-Jacques Andrien
— 6. L’Absence de Mama Keïta
— 7. Night Moves de Kelly Reichardt
— 8. Les Trois Sœurs du Yunnan de Wang Bing
— 9. Interstellar de Christopher Nolan
— 10. Run de Philippe Lacôte